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Si j’étais une femme…

juin 15, 2007

La première qualité que je chercherais chez un homme serait son humour. Je peux dire qu’il m’aurait immédiatement à moitié dans son lit, et plutôt la moitié utile (pour les choses du lit. Quoi que, enfin bon…). Sauf s’il devait ressembler à Richard Virenque après son accident, et dans ce cas j’attendrais un petit peu, en riant de bon coeur quand même. Je pense que j’aimerais qu’il soit plutôt gentil ; je ne serais pas fan, en tant que femme, des machos maniaco-dépressifs qui placent la relation dans le conflit, le déchirement, les retrouvailles passionnées et les revirements agressifs. Je voudrais qu’il soit juste gentil et sympa, qu’il me calme quand je le mérite et qu’il me vénère le reste du temps, conscients qu’avec la poitrine que j’aurais, il me suffirait d’un claquement de string pour faire ramper la moitié des cyclistes de l’hippodrome de Boulogne.

Si j’exagérais, je voudrais qu’il me le dise, qu’il me fasse sa grosse voix et qu’il me prenne sur la table de la salle à manger, en prenant soin de ne pas trop me râper le dos avec ses petits coups de rein de bonobo surexcité. Si possible, je préfèrerais qu’il ne me tire pas par les cheveux en se regardant dans le miroir, ni qu’il me donne des coups de ceinture, en tout cas pas avec la boucle. Ou alors si, mais seulement sous l’emprise de l’alcool et en ayant prévu la Biafine pas très loin. Si cette envie de me punir subsistait, je lui demanderais quand même de m’expliquer avec des mots simples, et lui proposerais d’en faire autant pour voir. S’il se mettait alors à bredouiller que non, nous en resterions là et passerions à d’autres pratiques moins douloureuses. Quoi que…

De manière générale, je préfèrerais qu’il attende que j’ai pris mon propre plaisir pour se laisser aller, ce serait commerçant. Dans le cas contraire, je souhaiterais, comme il est de bon ton de le proposer, que nous remettions cela dans les plus brefs délais. Compte tenu de mon extrême sensualité, je pourrais parfaitement comprendre la précocité de ses réactions. Je lui expliquerais tendrement que je suis une être humain comme les autres, avec un sexe et des poils anodins, qu’il ne doit pas avoir peur et qu’il a intérêt à se contrôler sinon je lui coupe les couilles. En tant que femme moderne et compréhensive, je saurais mieux que quiconque que le métrosexuel est fragile, perdu dans ses frayeurs, qu’il refoule ses émotions et entretient systématiquement un problème avec sa mère. Je tenterais habilement de lui faire couper le cordon, sachant parfaitement que c’est impossible. Il hésiterait donc entre mon petit cul tellement mignon et les cookies de maman, c’est là que je le quitterais pour un macho maniaco-dépressif qui lui, au moins, saurait me râper le dos pendant des heures, sans pleurer, et sans attendre le deuxième coup pour que sa nouille retrouve une dignité capable de me donner le plaisir que je mérite. C’est vrai quoi ; les poètes ça va cinq minutes…

19 commentaires leave one →
  1. juin 15, 2007 1:41

    Sacré Giscard.

  2. juin 15, 2007 1:43

    Ouais, poéter au lit, c’est pas top ! 🙂

  3. juin 15, 2007 2:18

    Bon le poids des mots c’est fait, à quand le choc des photos?

  4. juin 15, 2007 2:47

    hé hé hé. j’en ai connu des bonobos ….

  5. Naros permalink
    juin 15, 2007 2:53

    Roh, c’est bizare, le profil de l’homme idéal ressemble comme deux gouttes d’eau à .. Vinvin =) Tu es décidément parfait.

  6. zaza permalink
    juin 15, 2007 2:59

    les incompréhensions des faibles et changeantes femmes que nous sommes…
    Le tout c’est de savoir surprendre non ?

  7. juin 15, 2007 3:05

    T’as dû être une femme dans une autre vie toi.
    « poils anodins » 20/20 :D)
    Dans le genre un certain regard,je te propose
    « A brief tribute to Alain Turgeon »,
    là : http://bob2bob.over-blog.com/article-934815.html.

  8. juin 15, 2007 3:10

    les poètes et les artistes c’est rien que des pd qui sont bons qu’à jongler dans la rue et à cracher du feu voila.

  9. juin 15, 2007 3:39

    TU M’EXITES SALOPE !

  10. humour japonais permalink
    juin 15, 2007 4:04

    si il était une femme, l’homme partirait en vacances avec un slip et une brosse à dent

  11. Marion permalink
    juin 15, 2007 5:33

    mais oui je t’aime,

  12. juin 15, 2007 6:15

    « Si possible, je préfèrerais qu’il ne me tire pas par les cheveux en se regardant dans le miroir. »
    Tu as trop regardé American Psycho Vinvin. 😀

  13. juin 15, 2007 6:16

    Très beau texte. Je dirai même trop beau pour être vrai… Tu cherches à nous faire croire que tu as tout compris aux femmes. Erreur, grande erreur, tu n’as décelé que la partie émergée de l’iceberg (sans jeux de mots ;-)).

  14. juin 15, 2007 6:24

    ca va ?

  15. juin 15, 2007 7:46

    Oué pour l’humour, les tripes et la table du salon.

  16. juin 16, 2007 1:35

    Excellent, vraiment … il ne manque que le massage du soir et le jus de fruis du matin

  17. juin 17, 2007 8:42

    Que de poésie dans cette note.
    Mais il faut bien que jeunesse se passe.
    une certaine vérité, mais laquelle la est toute la question?

  18. juin 18, 2007 10:28

    Et la table de la cuisine, ça compte ?

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